Les premières lueurs du jour perçaient à peine la brume étouffante qui enveloppait le Cimetière des Princes, comme une couverture funeste drapée sur un cercueil géant. Les spectateurs, figés par une peur palpable, suivaient le déroulement de la scène avec un mélange d’appréhension et de fascination macabre. L’air était chargé de l’odeur lourde et putride des décombres, un présage sinistre de la saison qui s’annonçait.
La foule, plongée dans un silence angoissé, murmurait des prières désespérées, comme si ces paroles pouvaient conjurer le sort maléfique que l’on sentait venir. Les chants lugubres des supporters résonnaient à travers le stade, une mélancolie poignante qui se mêlait aux éclats sinistres des rires des joueurs, prêts à entrer dans la danse macabre.
Aujourd’hui marquait le début d’une saison décisive pour le Gang Peg Morts-Vivants, une équipe obsédée par la conquête des Playoffs de la Lutèce Cup. Leur entraîneur, le mystérieux LePeg, scrutait la scène d’un regard glacial et impitoyable. Depuis qu’il avait pris les rênes de cette légion de défunts, il avait insufflé une nouvelle vie—ou plutôt une nouvelle mort—à l’équipe, la transformant en une machine de guerre impitoyable, prête à déferler sur ses adversaires.
Le premier match de la saison s’annonçait comme un véritable rite de passage : une confrontation contre les Vanaheim Valkyries, une équipe d’amazones aussi redoutables qu’élégantes. Le stade, devenu un cimetière grandiose pour l’occasion, était plongé dans des ombres inquiétantes, illuminé seulement par la lumière blafarde des torches qui dansaient sur les murs de pierre. Les tombes et les statues grotesques formaient une toile de fond sinistre, accentuée par la présence des amazones, drapées dans leurs armures étincelantes qui brillaient d’une lumière presque surnaturelle.
Les joueurs du Gang Peg Morts-Vivants, avec leurs membres décrépits et leurs yeux vides, avançaient sur le terrain avec une lenteur hypnotique, chaque pas résonnant comme un écho funeste dans l’air glacial. Leurs silhouettes spectrales se détachaient sur le fond lugubre du stade, contrastant fortement avec la vivacité des amazones, qui semblaient presque irréelles dans leur danse fluide et acérée.
Le coup de sifflet initial brisa le silence oppressant, annonçant le début du match dans une atmosphère de mort imminente. Les Marcheurs de la Nuit, implacables et déterminés, avançaient avec la froide certitude que leur place dans les Playoffs n’était pas un rêve, mais un destin qu’ils étaient prêts à forcer. Face à la vivacité presque surnaturelle des amazones, ils comptaient sur leur résilience et leur tactique macabre pour transformer chaque mouvement en un spectacle d’horreur, chaque action en un ballet de ténèbres sous la conduite implacable de LePeg.