Je suis désolé, ça fait longtemps que je n’ai pas pris le clavier pour faire des commentaires. Je ne me sens pas particulièrement fier, j’ai même envie de dire que je me sens particulièrement honteux au vu des nombreux encouragements que j’ai reçu …
Bon quand je dis ça j’exclu évidemment ma grand-mère qui en dépit d’un discours dithyrambique sur mes aptitudes à et je cite « retranscrire par écrit l’absurdité de la vie » ne m’a pas vraiment convaincu. Bon on ne va pas se mentir, on se connaît bien maintenant je dois bien dire que le fait qu’elle me voit sans tête et me confonde au bout de quelques minutes avec mon grand-père/ un amant/ mon frère ou un parfait inconnu a pas joué dans ma décision de l’exclure de la liste de mes fans. A mon grand regret j’ai aussi dû retirer ma fille qui m’a dit que « j’avais une plume », pas parce que c’est ma fille entendons nous bien, ça c’est quand même plutôt un signe de bon gout et de capacités cognitives exceptionnelles, mais le fait qu’elle ne sache pas lire en revanche est rédhibitoire. Donc voilà, j’ai lâché ma plume, ou mon clavier et je n’ai pas réussi à écrire le moindre mot depuis des jours ! La faute en revient à Laerthis dit « la crapule ! ». Ce qu’il m’a dit, ce qu’il m’a fait réaliser à failli compromettre de manière définitive ma participation à la Luctèce.
Alors oui ici tout est beau, tout le monde est gentil, mais la réalité est ailleurs, ou tailleur mais vu les looks de certains je pencherai plutôt pour la première solution, mais je digresse ! J’ai mis le temps, mais j’ai digéré et maintenant je vais balancer, je vais tout dire sans fard ni couronne, je vais lâcher la vérité, crue, sans préparation.
J’avais beaucoup d’espoir avant le match contre Laerthis et son équipe COTOREP, j’étais excité comme une pute le premier mai (oui il y a un proverbe par chez moi qui dit « les gens de droite baise le premier mai ! », c’est d’ailleurs pour ça que beaucoup de gens de la haute sont nés entre le 29 janvier et le 05 février mais je m’égare). J’étais donc tout excité à l’idée de rencontrer celui qu’on appelle l’adversaire idéal, sorte de version bloodbowlistique du gendre idéal. Poli, charmant, gentil, cool, d’humeur toujours égale, presque imperturbable, avenant … à l’unanimité mes adversaires l’avaient trouvé/ désigné/ caractérisé par des qualificatifs plus que flatteurs. En général je me méfie des gens qui font l’unanimité, mais bon là je suis tout nouveau dans le monde du vis-à-vis donc je l’ai cru enfin je les ai cru … cruelle désillusion.
On se donne rendez-vous à la Waaagh (je ne saurais jamais l’écrire) après des échanges d’emails plutôt tendus à base de « bonjour » / « désolé » / « si cela te convient » / « Mille mercis 🙂 » et le pire mail de tous :
T'es merveilleux!
J'espère que tes jets de dés le sont moins!!!
Merci beaucoup!
Je te souhaite un excellent weekend 🙂
Enfin le genre de mails dont on se passerait bien avant un match de blood bowl! Mais ça a le mérite de bien poser le bonhomme …
Enfin bref on se retrouve à la WWWagh (erf encore raté…) à 19h et il arrive (presque) à l’heure. On décide de jouer à coté d’un commissaire dont je tairais le nom et la parenté plus ou moins direct avec Didier Bourdon jeune. Celui que nous appellerons dorénavant Didier dans ce commentaire tant pour préserver son anonymat que parce que je ne me souviens pas de son pseudo à la gentillesse, pour me faire patienter de me briefer un peu sur les loulous de la ligue et partage généreusement la culture de la Lutèce.
Laerthis arrive et se comporte comme le pire des rustres, il s’excuse platement pour son retard et m’offre une bière… nan mais sérieux quoi … je sers les dents et je ne dis rien, mais je n’en pense pas moins.
On jette nos dés et je gagne non seulement le fame mais aussi le toss, quand le sort s’acharne que voulez-vous y faire ?
Je choisi d’attaquer ! son équipe est faiblement armurée et je compte bien pratiquer mon jeu à savoir : bash, bash, bash ! (pour les plus lents qui ne l’auraient jamais remarquer bash c’est B/ Ash … coïncidence ? manipulation ? hahahah que nenni !) ça m’a plutôt bien réussi jusqu’à présent même si je me sens un peu pénaliser par l’absence de chataigne ou de toutes autres compétences permettant de réduire significativement le nombre d’adversaire. C’est un peu toujours la même chose, on a pas toujours le talent de ses ambitions… mais vous connaissez déjà !
S’en suit une séquence d’une rare intensité, mon adversaire me regarde intensément comme pour me dire : « tu ne me fais pas peur », de longues minutes passent et il me regarde toujours. Je sais que le match se joue à 50% au moins en dehors du terrain, je le regarde donc à mon tour et je ne lâcherais pas. S’il croit qu’il va m’impressionner c’est qu’il me connaît mal. Au jeu du regard je peux tenir des heures sans sourciller ou même cligner des yeux. En indre et loire j’ai même gagner le concours de « je te tiens, tu me tiens » mais c’est une autre histoire. Il me regarde, je le regarde, nous nous regardons comme un vieux couple qui ne veut pas s’avouer qu’il ferait mieux de se séparer et le temps lui s’en va. Son regard est profond, puissant, imperturbable. Au bout de plusieurs longues minutes je me sens défaillir, mes yeux me piquent, j’ai besoin de cligner des paupières, juste une fois, mais je ne peux pas, je ne veux pas … putain putain putain (j’ai rajouté un peu de vocabulaire cru à la demande d’un certain A. plus connu sous le nom de JJ qui trouve mes commentaires trop lyriques et pas assez heu vulgos enfin vous voyez le genre et aussi pour ne pas perdre les plus anciens d’entre vous qui aiment user et abuser d’un vocabulaire fleurit et imagé car non je ne laisserai personne sur le bord du chemin, je suis là pour rassembler large et vous garder avec moi, courage) … il va gagner le jeu du regard et je n’aurai plus qu’à rentrer chez moi. Mon adversaire est fort, rusé, fourbe… je tente le tout pour le tout, le match n’a pas commencé et j’en suis déjà là … je tente… une diversion et lui demande, l’air le plus décontracté possible, ce qu’il attend, il détourne alors le regard et j’en profite pour cligner des yeux trois fois rapidement. Je peux maintenant tenir des heures, je suis un bête, un as des jeux de regard, je vous ai parlé de mon titre d’indre et loire ? oui ? ha merde (pour toi JJ.). Laerthis me répond en toute simplicité : « bha que tu places tes joueurs pour que je puisse me mettre en défense ». Je le regarde interdit. Mon cerveau bug, je ne comprends pas ce qu’il me dit … j’ai perdu toute contenance, je tente alors de sourire. Sourire ne coûte rien mais vous permet souvent de retrouver un peu de cette fameuse contenance…. Je souris et je lâche d’une petite voix : mais c’est moi qui attaque …
Ha merde, qu’il me dit, désolé, je suis un peu à l’ouest…
Le match peut alors commencer. Tout se déroule pour le mieux, après deux doubles crânes tour un, je ramasse (facilement) la balle je cage et j’avance. Les tentatives adverses pour me stopper se transforment rapidement en tentative pour sauver le maximum de joueur et s’offrir une chance d’égaliser en seconde. Il est vrai que l’absence d’un blitzer et la présence de trois mercenaires pour le match m’avantagent fortement. Tour 8 je commets LA boulette, en voulant frapper à 3 dés son unique blitzer je me mets en position de prendre un turn over retentissant. Mon tueur de troll frénétique frappe son adversaire une fois et … le repousse sur une case qu’IL choisit, le second blocage se fait à un dé et je crâne… pourtant je vous jure que je ne voulais pas la ramener, mais je ne peux pas m’empêcher de crâner… heureusement qu’il me reste une relance et que j’ai déjà consommer l’ensemble de mes doubles crânes… je push et je respire. Je l’ai échappé belle ! 1-0 à la mi-temps.
On repart sur de bonnes bases mais l’absence chronique de joueurs valides pousse Laerthis à marquer (trop) vite me laissant plus de 5 tours pour marquer ! HAHAHAAHAH ! je ris intérieurement, mais alors que je place mes joueurs je comprends … je comprends que la fourberie de ce coach n’a pas de limite ! Il me connaît, il a lu mes pensées les plus intimes (enfin mes commentaires, mais c’est presque pareil à la vérité prêt !). Il sait que je suis venu à la Lutèce pour me trouver, que je me suis inscrit pour me forger une identité forte et surtout que je l’ai trouvé ! je suis Ash 2 td ! Le gars qui a toujours 2 putains de td dans son match ni plus ni moins … 5 matchs, 5 fois deux tds et le voila qu’il marque rapidement pour me laisser l’occasion d’en marquer un troisième et de me perdre (comme j’ai déjà du perdre la moitié d’entre vous par l’utilisation de mots compliqués et de digressions fallacieuses et déceptives) ou d’en prendre un troisième et de perdre tout court !
Je sens une goute de sueur glisser sur mon front, j’ai peur. Enfin peur … je suis Ash 2 td, je ne vais pas avoir peur du premier petit elfe venu ! je vais aller jusqu’à la ligne de td adverse, tenter mon gfi habituel et le rater comme ça tout le monde sera content !
Je reprends donc espoir, je me place et je joue de ma supériorité numérique. Les elfes pros accusent le coup mais se défendent vaillamment. Plusieurs fois je me dis que je n’y arriverais effectivement pas, que je vais merder un block, ou deux d’affilé et me condamner au match nul, mais les voies de Nuffle sont parfois impénétrables et je me retrouve, tour 16 en position pour marquer sans jet ou presque, mon deuxième td ! Gloups, je me sens défaillir ! Si je marque je me damne mais si je ne marque pas je me condamne …
Et tout ces joueurs qui sont sur l’terrain et qui croient tous en moi, c’est à l’enfer du match nul que je les renvoie !
Je suis embarrassé … Laerthis dit la fourbasse m’a coincé. Il me laisse le choix entre « faire un nul » et « perdre mon identité ». Des milliers de pensées se bousculent dans ma tête, je ne sais plus quoi faire. Le monde semble suspendu à ma décision …
Je suis fébrile, mais j’y vais quand même : je tente le td ! et ça passe (bon c’était dur de le rater). 2-1 et tout un avenir qui s’offre à moi, je ne suis plus Ash2td, mais tout simplement Ash, un noob du vis-à-vis qui pensait s’être trouvé mais qui est toujours en quête de lui-même …