Oyez oyez, venez profitez de ce post pour venir vous plaindre.
L’Agence Tout Blitz est preneuse de chaque requête, conseil, ou insulte que vous voudrez bien lui adresser.
Pas d’inquiétude, le coach Scarabée n’est qu’un prête-nom. Personne ne l’a croisé depuis les sélections de la Chocolate de 2519 et l’équipe semble se gérer toute seule.
Cela ne pourra de toute façon pas être pire...
Lutèce, la ville aux milles odeurs... Un nez averti peut ici dénicher de tout.
Dans les quartiers riches de magiciens, des effluves d’encens et d’épices à toute heure du jour et de la nuit
Dans d’autres moins reluisants, une perpétuelle puanteur de skavens.
S’il y a cependant un endroit dans cette ville dont l’odeur a changé du tout au tout, c’est dans la petite rue qui mène à l’auberge du Crampon d’or.
Il y a encore quelque mois, celle-ci sentait bon le fromage, le jambon braisé et la soupe de navet.
Les rires et les bruits des chopes qui se cognent y remplissait un air lourd d’odeur de cuisine et de riches banquets.
Aujourd’hui, alors qu’Adeline s’engageait dans celle-ci, il n’y avait rien de tout cela.
La rue semblait être banale, ou tout du moins aussi banale qu'une rue de Lutèce puisse l'être
En arrivant devant l'auberge, elle pu remarquer que les volets étaient fermés et que nul bruit ne semblait provenir de ce vaste bâtiment.
La grande porte était barrée par des planches de bois et un petit écriteau était cloué dessus.
En s’approchant, elle y déchiffra une écriture tremblante :
« A vandre. Pour tou rensaignement, adressé vou en face »
Se retournant, elle fit face à une petite bicoque aux murs tremblants et aux volets de travers.
Le seul élément ayant été refait récemment était une énorme pancarte traversant presque tout le fronton :
« Blanchisserie Orc’n’go. »
Comme Adeline avait visiblement fait tout ce chemin pour rien, elle haussa les épaules et rentra dans le bâtiment.
Un orc d’un certain âge, aux traits frippés et à la couleur terne se tenait bien installé sur son fauteuil derrière le comptoir.
Tout en mâchouillant un immense cigare du bout des lèvres il l’accueilli avec un accent à couper au couteau.
- Bienvenue ma p’tite dame, qu’est ce que la blanchisserie Orc’n’go peut faire pour vous servir ?
- Et bien, je cherche le grand coach Duda pour un problème… personnel.
- Duda ? Duda…Duda…Duda… ah oui, le patron de la joyeuse bande d’en face !
C’est que… je sais pas trop où qu’il est passé le Duda.
Il y a eu beaucoup de passage de personnes le cherchant pour récupérer leur argent ces derniers temps, mais de Duda ou de courts sur pattes, ça fait longtemps qu’on en a pas vu !
- Ce n’est pas un problème d’argent, j’ai besoin de lui pour nous sortir d’un mauvais pas.
On m’a dit qu’il était le seul à pouvoir faire quelque chose pour nous.
- Pour nous ?
- Et bien oui pour nous… Les habitants du quartier du cimetière de Charogne.
C’est devenu invivable depuis l’arrivée du coach Magus.
- Magus ? Un coach ?
- Un brigand, oui ! Il est arrivé depuis quelque semaines, entouré de deux momies immondes.
Il s’est approprié un immeuble entier, faisant fuir les habitants et depuis… le cimetière semble prendre vie.
On y entend du bruit toute la nuit et le jour on croise aux alentours ce qui ressemble à des joueurs de Bloodbowl mais qui déambulent sans but précis en poussant des gémissements.
Les gens évitent le quartier, et des habitants disparaissent tous les jours.
Certains commerçants ont même été pillés par ces créatures, et s’ils s’avisent de ce plaindre, ils disparaissent le lendemain sans laisser de traces.
- Vous en avez parlé à la Ligue ? C’est un coach de Bloodbowl si je comprends bien.
La Lutece pourra certainement faire quelque chose pour vous…
- Ils ne veulent rien savoir. Je me suis heurtée à une administration qui ne semble pas parler le même langage que nous.
Tous les gens que j'y ai croisé ne font que me parler de congomaxilarisation des lois du marché ou de choses incompréhensibles du même acabit.
Je me suis rendu à l’évidence que la situation les arrangeaient bien et qu’ils ne feraient rien pour moi.
Et c’est là que l’un de mes amis m’a parlé de Duda.
A ce qu’il parait il ne respecterait pas les même règles que tout le monde et pourrait nous aider à nous débarrasser de cette bande de vauriens.
- Ah ben écoutez, je ne suis pas sûr de pouvoir vous aiser.
Le Duda, je l’ai pas croisé depuis un baille. Il se cache dans la forêt il parait.
Mais si je le vois, je vous jure que je lui raconterai vos mésaventures !
Allez rassurez-vous, je suis sûr que ça va s’arranger.
Adeline savait qu’elle n’avait plus rien à faire ici.
Personne ne l’aiderait et elle n’espérait même pas que le message arrive un jour aux oreille de celui en qui elle avait placé tout ses espoirs.
La bande à Khemler de ce satané coach Magus allait petit à petit prendre le contrôle de son quartier et elle n'y pouvait rien.
Tout en faisant un signe d’adieu penaud au propriétaire des lieux, elle fit demi-tour et sorti.
Resté seul, le gérant de la blanchisserie tira quelques longues bouffées sur son cigare.
Puis... Tout doucement... Il porta les mains à son visage et commença minutieusement à arracher celui-ci.
Le masque de latex fit un bruit flasque en tombant au sol.
Le nordique qui se tenait désormais dans le fauteuil, le sourire jusqu’aux oreilles et le cigare à la bouche héla alors vers l’arrière boutique.
- Futé, on a du boulot. je crois que l’on va devoir allez chercher Looping à l’asile de José !