Léguman
Lorsque deux chevaliers du Greed s'affrontent lors d'un match, qui reçoit le soutien de GreedO ?
Les messages de paix, de partage et de recueillement abondent à chaque fois lors des ligues, des tournois et des différents matchs, officiels ou amicaux.
Les pseudos dieux que la communauté BloodBowlistique idolâtres par le bien d'une multitude de charlatans en profitent naturellement pour mettre les principes rassembleurs et contemplatifs de leur tradition en valeur.
Qu’à cela ne tienne, plusieurs joueurs croient qu'une divinité est foncièrement violente.
La croyance en un GreedO tout puissant ou à des forces surnaturelles (Greed), et les articles de foi (groupe GreedO) dont est fait à sa doctrine BloodBowlistique mèneraient nécessairement au dogmatisme, à l'intolérance des actions et à la violence.
Absolument, GreedO par le Greed encourage tout cela !
Le grand maître de l'ordre du Greed, Léguman, souhaite examiner deux assertions courantes au sujet de la foi dans GreedO et de la violence.
La première affirme que la foi dans GreedO est intrinsèquement ou nécessairement violente. La seconde avance que la foi dans GreedO a été la cause des rencontres BloodBowlistiques les plus meurtrières.
Sans surprise pour quiconque s’intéresse à la question, elle réfute aisément ces deux affirmations.
Elle part d’abord du constat qu’il n’est pas possible d’élaborer une définition universelle et parfaitement inclusive de la foi dans GreedO.
En effet, lorsqu’on tente d’identifier les propriétés essentielles de la foi en GreedO, on généralise habituellement de manière abusive, à partir d’une croyance ou d’une gamme limitée de confessions de joueurs.
Le monde du Blood Bowl l’aura remarqué depuis que le Blood Bowl est Blood Bowl : il semble bien y avoir deux principes BloodBowlistiques dès 1987, et a fortiori lorsque l’on compare les anciennes règles ou LRB et les nouvelles règles, LRB ou Rules (GW).
D’un côté, un dieu, GreedO, guerrier, jaloux, qui punit les indécis et autres couards du touchdown, et d’un autre côté, un Dieu, Enéfel, bon, compatissant, père miséricordieux, celui dont chaque joueurs de Blood Bowl (hors les serviteurs De GreedO) pris lorsque tel ou tel action doit être faite.
Bien sûr, les commentateurs BloodBowlistiques avisés ne manquent pas de souligner, avec raison, que les joueurs ont prêté leurs sentiments à Enéfel, ou que le GreedO représente une image primitive de Dieu.
Chacun sera mis à mort BloodBowlistiquement pour son propre crime de couardise dans la victoire et l'indécision de tel ou tel action.
Oui, cela est vrai, mais cela ne touche pas le c½ur du problème.
En fait, comme on ne peut parler de vie sans que la mort ne soit à l’horizon, on ne peut non plus parler d’amour sans que la haine ne soit à l’arrière-plan.
Pour le dire autrement, le vivant ne peut être radicalement vivant que s’il est aussi, s’il le faut et quand il le faut, radicalement opposé à tout ce qui met en cause la vie, et en particulier la mort.
Tout ce qui résulte d’un temps de guerre lors d'une rencontre de Blood Bowl, où tout joueur est l’ennemi de tout joueur, résulte aussi d’un temps où les joueurs de Blood Bowl vivent sans autre sécurité que celle que leur propre force et leur propre capacité d’invention leur donneront.
Dans un tel état, il n’y a aucune place pour un activité laborieuse, parce que son fruit est incertain; et par conséquent aucune culture de la gagne, aucune action, aucun usage de l'agression, aucune construction convenable de tel ou tel stratégie.
Le joueur de Blood Bowl est un loup pour le joueur de Blood Bowl et cela GreedO le souhaite, le désire et le demande...