Léguman
Le scandale de la Horde Greedesque, est un scandale absolu, qui frappe par avance d’inanité toutes les façons qu’ont trouvées ses détracteurs BloodBowlistiques de le montrer du doigt.
Attaquer l'équipe "Bashlord de la coupe de la déchéance IX" pour sa violence ou prétendre être choqué de son nihilisme, ces flèches aussitôt se retournent contre leurs envoyeurs non Greed.
A l’inverse, l’innocenter pour en faire une simple fable du crépuscule BloodBowlistique ne suffit à circonscrire la quantité de charge critique que libère chaque vision du Greed par n’importe qui sur cette planète BloodBowlistique depuis 1987.
Faire l’histoire à scandale de cette equipe nous renseignerait certainement sur tout ce que cette équipe n’est pas, tout ce qu’il est précisément : une entreprise de destruction.
La Horde Greedesque, ce n’est pas le Blood Bowl foutu, ni le tombeau du Greed, ni ce tournoi qui lui est contemporain et dont il se fait l’écho au plus fort de ses scènes d'actions de blocage, blitz, agressions, tout ce carnage, ni la révolution Greedesque et sa guerre civile entre GW d'un côté et GreedO de l'autte, au c½ur de laquelle il jette ses héros Ogres.
Ses héros, et non ses antihéros.
Ogres, snots et autres champions autorisés, ces sauvages n’ont rien à voir avec des figures de la perte des valeurs BloodBowlistique ou de l’inversion des critères du bien et du mal.
Nous sommes devant l'équipe Ogres la moins réactionnaire qui soit, un caractère dont l’opposé n’est nullement, progressiste, mais bien, révolutionnaire, et c’est là le scandale.
C’est l'équipe Ogres de la violence révolutionnaire Greedesque et de son ennemi, qu’elle se permet de traiter avec la plus grande légèreté et le plus franc des rires, la violence réactionnaire.
Ses personnages sont sans pitié et la majeure partie du récit a pour but de ne laisser aucun doute là-dessus.
Dès le coup d'envoi, cette équipe voudra dire l’inverse de ce qu’elle montre, il n’y a pas d’innocence de la cruauté.
Et pas non plus de malédiction naturelle de la violence.
Leur opposer un mot d’ordre rigoriste, comme le fait la ligue anti-Greedesque des bigots montée en parallèle au cours de cette ouverture, n’a donc aucun sens.
Seul compte celui de quelques actes Greedesques pris un par un, en rapport avec quelque chose comme l’idée de la justice, qui est toujours sauvage et ambiguë, indécidable et non naïve.
Une violence contre une autre violence et aucun critère assuré pour les départager.
Aucun ou presque.