Attendu que j’en ai eu l’autorisation, on va reprendre la plume pour quelques lignes histoire de décharger Lepropre de la corvée de résumer notre match.
Et en son sens, il s’agirait réellement d’une corvée.
J4 – STARS DES ANNEES 80 vs. MAHISHMATI
Une fois n’est pas coutume, je décide d’accueillir Lepropre à la maison en organisant le match à domicile. Le temps est au beau fixe, l’ambiance est détendue, on s’apprête un peu à vivre le bal de la loose en rigolant de nos piètres résultats antérieurs.
Jusqu’ici, tout va bien.
ELSA - « UN ROMAN D’AMITIÉ »
Sur le papier, le match s’annonce épais et peu agréable. De son coté, Lepropre a un saurus en moins suite à une précédente rencontre, mais le reste de son effectif reste honorable. Du mien, pas de garde, un nain handicapé qui marche moins vite, et un solitaire aussi. Dans une certaine mesure, on peut considérer qu’on est à forces égales (ou faiblesses égales, faut voir).
Le temps est clément et les populaires Stars des Années 80 ramènent leur public avec eux, ce qui leur permet de gratter le FAME. Ce gain sera vite compensé avec un toss à mon avantage.
Je décide de recevoir. On se serre la main, et on lance le coup d’envoi.
Jusqu’ici, tout va bien.
BIBI - « TOUT DOUCEMENT »
Dès le départ, la couleur est annoncée : la balle tombe sur un blitzer en première ligne positionné sur l’aile gauche. Le souvenir de mon match précédent avec des kicks dans mon en-but s’efface peu à peu. On s’agglomère rapidement en partouze barbue en espérant gratter les quelques cases nécessaires pour concrétiser, et on amorce la mêlée.
Je me retrouve rapidement bloqué sur le coté. Cependant… il semblerait que les Stars des Années 80 aient quelques contrariétés gênant leur défense.
Jean-Jacques Goldman, kroxigor de son état, éprouve de grosses difficultés à se concentrer. On retrouvera plus tard dans les vestiaires
la raison de ces perturbations, qui vont continuer de nuire à la défense tout le long du drive.
Exploitant une ouverture / un couloir / une autoroute sur mon flanc droit, Rick Astley se faufile facilement dans mon dos avec la promesse de ne jamais m’abandonner. Afin de lui permettre de la tenir, je lui offre un aller simple pour la fosse des KO, où il pourra se détendre pour le reste du match.
L’absence du 6e saurus m’avantage presque moins que les jets de mon adversaire. A part une armure passée sur un nain de LoS, les blocages sont poussifs, et ne font des dégâts que dans son propre camp. La progression me prend toute la mi-temps, se fait en enfonçant le milieu du terrain grâce aux vieux barbus énervés et à JJ Goldman, et finit par se concrétiser du fait que seul Gérard Lenorman et une poignée de skinks aient pu se défaire de l’étreinte des longues-barbes indiens pour assurer la défense. Un blocage dégueu, une esquive, puis Sivam finit dans l’en-but et ouvre le score.
Une tentative de one-turn avorté suite à un déficit de ramassage de balle prive Lepropre d’une tentative honorable de rééquilibrer la balance. On respire un peu, on arrête de trembler en faisant une pause méritée, et on repart pour le second drive.
Jusqu'ici... non pas vraiment en fait.
FRANCOIS FELDMAN – « JOUE PAS »
Et donc, c’est à son tour de recevoir. En infériorité numérique grâce à Rick Astley, il attaque avec une ligne brutale de 4 saurus et de JJ Goldman, en espérant que ce dernier reprenne ses esprits. Une seule mission : tenir. Gérard Lenorman reste à l’arrière pour assurer la sécurité des skinks.
Du moins, c’est ce que je croyais. La balle restera au sol pendant plus de trois tours, le célèbre interprète essayant tant bien que mal de la ramasser avec ses moufles. Etienne Daho se substituera à ce pataud pour faire le travail, mais galérera quand même un tour supplémentaire.
Pendant ce temps, sur le front, les Stars des Années 80 vivent une catastrophe. JJ Goldman est toujours à l’ouest ou presque, tant est si bien qu’il essuiera le pitch à deux reprises. Les saurii n’arrivent pas à gérer l’épais mur de bloqueurs. Les relances partent vite. Les esquives foirent. Les blocages foirent. Deux tours avant l’échéance finale, la ligne de barbus réussit non seulement à tenir, mais également à repousser l’attaque à plusieurs cases en arrière.
En désespoir de cause et voyant le coup de sifflet final approcher, Lepropre fait filer Cookie Dingler comme un dératé pour le placer à portée de passe. La balle part aussi loin qu’Etienne Daho puisse la lancer, et atterrit au sol en terrain nain. Malheureusement pour le skink esseulé, Sivam le coureur et Mahendra le blitzer châtaignier l'attendaient au tournant et lui oblitèrent le crâne, réduisant à néant tout espoir d’égalisation pour Lepropre.
Pour le coup, l'important c'était pas l'atterrissage.
Les rares tours restants s’épuisent en tabassage et agressions genre « tannerie à l’ancienne ». Mahishmati se paiera même le luxe de s'offrir une passe réussie avec le ballon abandonné dans leur moitié de terrain, en toute absence d'humilité.
FRANCIS LALANNE - « ON SE RETROUVERA »
Etant en pause pendant la période précitée, l’arbitre siffle la fin du match dans une ambiance compliquée. Devant moi se tient Lepropre, coincé quelque part entre la rage et l’abattement. On refait le match brièvement, on s’embrasse, et on finit par se quitter en espérant des jours meilleurs.
Les Stars des années 80 subissent une défaite à mon profit, mais auront un effectif complet pour leur prochain match ainsi qu'un bloqueur. On ne peut leur souhaiter que le meilleur pour la suite de leur tournée.
LA PHRASE DU MATCH
Échange entre Minaria et moi au tour 12, suite au quatrième ramassage de balle raté par les Stars des Années 80 :
- Minaria : Ah oui, ça fais pas mal de 1...
- Drah : Oui le dé a pas souvent dépassé 3.
- Minaria : Enfin si il avait fait des 3 il aurait réussi à ramasser le ballon…
Toujours compter sur les femmes pour rendre le moral. Toujours. :mrgreen:
LE MOT DE DRAH
Estimé adversaire, je sais que ça a été dur tout le long, et j'espère que tu t'en remettras. Afin de pouvoir satisfaire à ton souhait, je te donne
Lio – Amoureux solitaires.
Indépendamment du match, ça a tout de même été un grand plaisir de te recevoir à la maison. J’espère pouvoir te garder pour le repas la prochaine fois. 🙂