C. PANORAMA DES VEDETTES
L’analyse des statistiques globales étant faite, passons maintenant à la présentation des performances individuelles en commençant par faire briller ceux qui sont les premiers artistes de cet art noble et sanguinaire qu’est le Blood Bowl, ceux qui suent sang et eau sur les pelouses, ceux qui risquent leur vie pour la gloire, les femmes et l’argent (pas forcément dans cet ordre-là) – à savoir les joueurs eux-mêmes, et ce même si nous le savons pertinemment que ce qui intéresse le plus les egocentriques, narcissiques et égoïstes coachs de la Lutèce Cup c’est que l’on parle d’eux, d’abord d’eux et peut-être exclusivement d’eux !
1. Les Vedettes
La vedette incontestée du championnat 2021-2022 fut, à l’évidence, le lanceur elfe
John Moon, auteur de performances époustouflantes tout au long de l’année. Ses actions de classe, sa fulgurance, sa vivacité et sa science du jeu ont crevé l’écran et il a ébloui notre championnat de toute sa splendeur. Auteur de 52 passes, 1 touchdown et 2 sorties, il a surtout été la rampe de lancement de toutes les attaques elfes. D’ailleurs, le public ne s’en est pas trompé en lui attribuant par 5 fois le titre de Meilleur Joueur du Match, portant son total de points d’expérience gagnées à 79 ! L’immense talent du Lanceur elfe se perçoit parfaitement dans sa progression sur le plan technique mais aussi physique, car outre 4 compétences nouvelles glanées par ce dernier (Esquive, Blocage, Glissade Contrôlée te Précision), il a vu sa force augmenter considérablement, faisant de lui un athlète acharné capable de lutter sur le plan physique avec des Orques noirs ! Sportif complet, adroit, agile et puissamment bâti, John Moon avait tout pour réussir. Malheureusement pour lui, tel un Christiano Ronaldo avec l’équipe du Portugal, ses coéquipiers ont été très loin de son talent et il a dû composer avec un effectif visiblement pas à niveau – tant les résultats des Elfes de Chelsey ont été catastrophiques. Manifestement, si Ankmorpok, le coach de l’équipe, a été un excellent préparateur physique et technique individuel, il n’a pas su adapter le jeu de l’équipe à leur forces et faiblesses, car mis à part John Moon, et suite à la mort tragique du Receveur Oakley, le reste de l’équipe fait peine à voir. Les Elfes de Chelsey ont ainsi écumé le fond du classement de la ligue et ont été piteusement sortis dès le premier tour de la Chocolate Cup (non sans que John Moon rajoute 2 passes à son actif). Malgré tout, la performance globale du Lanceur elfe a été stratosphérique et il remplit parfaitement tous les critères pour figurer dans le Panthéon historique de la Lutèce Cup : meilleur joueur de l’année, 4 nouvelles compétences, une augmentation de caractéristique (et la plus prisée), 5 fois élu Joueur du Match et surtout, il bat aisément le nombre de passes du légendaire Cannonball (mais il reste à 7 passes du record absolu de passes réalisé par le Lanceur elfe sylvain Kaka lors de la saison 2009-2010 – ce dernier méritant par ailleurs tout autant de figurer dans le Panthéon de la Lutèce soit-dit en passant). Quoi qu’il en soit, bravo et merci pour cette performance John, tu nous as vendu la Lune !
Si le roster Bas-fonds a autant performé cette saison, c’est principalement dû à la réussite exceptionnelle de leurs Coureurs d’égout. Pour faire simple, les trois coureurs des trois équipes Bas-fonds engagées en compétition cette année se retrouvent dans le Top 10 des meilleurs joueurs du championnat.
En fin de saison régulière, ils sont presque à égalité en termes de statistiques et de points d’expérience gagnés. Le meilleur des trois semble être
Lecanora Campestris de la
Fungus Invasion coachée par Morrigan. Avec 12 TD marqués en 15 journées, auxquelles il convient d’ajouter 2 sorties et 2 titres de JPV – soit un total de 49 XP pour 4 compétences nouvelles, Lacenora a été incontestablement le maillon fort de toutes les attaques de son équipe, mais également un excellent joueur défensif, grâce notamment aux Cornes qui lui ont poussé sur le front à la suite d’un traitement à base de Malpierre après la 9e journée du championnat. Malheureusement, sa route fut stoppée très rapidement en Chocolate Cup, à cause d’une défaite insipide de son équipe face à la future équipe finaliste.
L’autre Coureur en verve en fin de championnat a été
Egouttard des
Bam Bam Bigelows 76ers du coach Buckler. Sur la saison régulière, il a été plus prolifique même que Lecanora, avec 14 TD marqués (pratiquement un par match !), pour 1 passe réussie et 2 titres de JPV – pour un total de 47 XP et 4 compétences nouvelles glanées. Employé de manière plus offensive par son coach et peut-être un brin plus risquée que le coureur de Morrigan, Egouttard a du souffrir d’un match d’arrêt après une vilaine blessure au dos subie lors de la journée 13. Cela ne l’a pas empêché de revenir plus fort que jamais pour la fin de saison, car après 2 TD marqués lors de la journée 15, il a brillé de mille feux lors du 8e de finale des Play-offs avec 2 nouveaux TD dans son escarcelle. Malheureusement son équipe n'a pas été à la hauteur, car elle s’est fait pitoyablement éliminer lors d’une séance de tirs-aux-buts mémorable, alors même que les Bam Bam Bigelows avaient dominé pleinement la rencontre face aux Nordiques de BTMC.
Pour terminer ce tableau, évoquons enfin le troisième larron qui n’est autre que
Tail Jeune, le virevoltant coureur des
Miami Cheat d’Olivierdulac. Légèrement moins en verve que ses deux compères sur la fin de saison, à cause d’une blessure grave au genou subie lors de la 13e journée qui s’est avérée être persistante, le coureur d’égout a tout de même inscrit 12 TD en 15 matchs, pour 2 sorties et 2 titres de JPV – soit un total de 44 XP et également 4 compétences gagnées. A ce titre, nous constatons que Trail Jeune a dû subir un traitement de Malpierre identique à celui de Lecanora Campestris, dans la mesure où les mutations que les deux coureurs d’égout ont acquises sont parfaitement identiques. Malheureusement pour Trail Jeune, sa carrière s’acheva sur une seconde blessure reçue lors du 1/8 de finale des Play-offs face aux Darkside Mariners, lors duquel l’autre genou du coureur a lâché, mettant un terme à la carrière du joueur en Lutèce Cup.
Depuis le début de cette présentation, nous évoquons des joueurs agiles, des joueurs rapides et véloces, mais détrompez-vous, la Lutèce Cup n’est certainement pas l’antre du beau jeu, de la passe dans les airs et de l’esquive à tout va, c’est avant tout un champ de bataille, un endroit maudit où l’on chante les hymnes à la gloire de ce qui nous tient tous le plus à c½ur : LA BAGARRE ! Et dans cet exercice un joueur fut le symbole de ce qui se fait de plus beau dans cet art poétique du coup de poing en pleine tranche, j’ai nommé
Top’Alavachett, le minotaure des
Meat Doom Mans coachés par l’inventeur du beesechurger Ma-big-burger ! Performance incroyable sur l’ensemble de la saison du Minotaure bagarreur, qui avec 20 sorties (auxquels il en ajoute 3 en Chocolate) et 2 titres de JPV est honoré du double titre de Meilleur Sorteur et de Meilleur Big Guy de la saison ! Avec 49 XP au total à la fin de la saison régulière, Top’Alavachett a dominé les débats en la matière, des sabots et des cornes ! L’amour de son entraineur envers son joueur vedette est perceptible dans les choix opérés par le technicien sur les évolutions de compétences du Minotaure. Ma-big-burger n’a visiblement rien voulu laisser au hasard (n’en déplaise à ses dieux du chaos) et a fait acquérir à son joueur tout un panel de compétences lui permettant de bloquer et de blitzer en toute sécurité. Avec la triplette de compétences Bagarreur, Blocage et Juggernault (auxquels s’ajoute l’Esquive en Force), l’objectif a été que Top’Alavachett reste surtout debout en toutes circonstance. Il manquait juste une petite Esquive, non ? Comme le dit la fameuse réclame : sans maitrise la puissance n’est rien, et Top’Alavachett semble parfaitement correspondre à cette expression.
Naturellement, évoquons également l’excellente performance de son compère big guy de l’équipe, à savoir
Razmutt le Daubé l’ogre au bras musclés qui fut l’autre grand architecte du succès des Meat Doom Mans dans l’obtention du Prix du Bashlord. Avec 9 sorties réalisées et ayant été nommé par 4 fois l’homme (enfin l’ogre) du match, pour 1 lancer de minus réussi, Razmutt a pu glaner 35 points d’expérience, lui permettant d’obtenir des compétences plus qu’utiles dans les phases défensives mais également offensives de l’équipe (Garde, Blocage et Bras Musclé). Ainsi, si Top’Alavachett a crevé les écrans durant la saison, il le doit aussi, en partie, au travail de sape de Razmutt, et ça méritait d’être souligné.
Un autre joueur athlétique s’est magnifiquement révélé sur la fin de saison. Il s’agit du prolifique en hémoglobine blitzer skaven, le bien-nommé
Blitzounet des
Bam Bam Bigelows du redoutable Buckler, qui finit la saison avec 14 sorties réalisées et 2 titres de JPV. Il devient le 2e meilleur sorteur de la ligue, notamment grâce à une 3e partie de saison sur les chapeaux de roue, avec 7 sorties réalisées en 5 matchs (dont 4 sur la seule journée 13) (soit un total de 39 XP en fin de J15). Ce sont surtout ses trois compétences à fort potentiel de destruction (Tacle, Châtaigne et Griffes) qui en ont fait un joueur craint sur toutes les pelouses de la Lutèce Cup. Une véritable arme de destruction massive dans les rangs des Bas-fonds, qui ont permis à son équipe de se qualifier brillamment pour les Play-offs. La défaite des Bam Bam Bigelows en 1/8e de finale, à la suite d’une séance de tirs-au-but est d’autant plus rageante que Blitzouet avait toutes les armes pour réussir une véritable performance de haute voltige sur le reste de la compétition. Il n’en a rien été, au grand dam de Buckler, mais il n’en demeure pas moins que la performance grandiose du Blitzer durant la saison régulière méritait d’être mise en avant !
Puisque l’on évoque les joueurs physiques, comment ne pas parler d’une autre forte-tête et performeuse en matière de violence dans la bagarre, à savoir
Pierrette, la blitzeuse-star des
Prêtres de la Sainte-Gouaille du fameux duo
Nicap et Lepropre. Si Pierette avait démarré la compétition sur les chapeaux de roue avec 9 sorties lors des 5 premières journées, ses statistiques sont quelque peu revenues à la normale, mais elle termine la saison tout de même avec 13 sorties réalisées, 1 touchdown et 1 titre de JPV, pour un total de 33 XP et 3 compétences athlétiques (Tacle, Châtaigne et Frénésie). Elle glane par ailleurs un titre de JPV en phase finale et complète sa panoplie de compétences par une Stabilité plus que bienvenue pour la défense orque. Véritable symbole de la dureté et de la solidité des Prêtres de la Sainte Gouaille, Pierrette a été une valeur sûre de l’équipe tout au long de la saison, et termine 3e meilleure sorteuse de la compétition.
Si la réussite des
Prêtres de la Sainte-Gouaille doit beaucoup au jeu physique de ses blitzeurs, dont la susvisée Pierrette en premier lieu, elle doit encore plus à la surprenante et incroyable (pour un orque) science du jeu et du placement de leur lanceuse-capitaine, l’étonnement adroite
Fernande, auteur de 10 touchdown, 1 réussite et 3 sorties durant la saison régulière (pour un total de 37 XP. C’est surtout au niveau des compétences acquises que Fernande s’est illustrée tout au long de l’année, et il est incontestable que ses coachs Nicap et Lepropre ont su en faire une joueuse agile, presque insaisissable pour les adversaires – en lui apprenant notamment l’art magistral et si choyé des bloodbowleurs qu’est celui du Blocage et de l’Esquive. Un travail important sur l’Anticipation du ballon a également été mené par la joueuse, de telle sorte qu’elle est devenue le symbole de l’hégémonie des Prêtes de la Sainte-Gouaille sur le championnat. En réalité, son talent incroyable a explosé aux yeux de tous lors des phases finales de la compétition, lors desquelles Fernande a rajouté à son compteur 4 TD et 1 passe réussie, compétant sa panoplie de compétences par l’apprentissage de l’Arrachage du Ballon des mains adverses. Fernande est ainsi devenue au fil du temps une joueuse impressionnante, très complète et très difficilement arrêtable pour ses adversaires. Si seulement ses coachs avaient évité ce rhum NON-arrangé durant la demi-finale…
Ce n’est qu’en forgeant que l’on devient forgeron. Ce fameux adage pourrait parfaitement s’appliquer à
Lageh d’Euzerre, le Lanceur-star de la
Team Allianz qui, à force de travail et d’acharnement, est devenu une véritable vedette du championnat, finissant 2e meilleur passeur (derrière l’inatteignable John Moon) avec 16 passes réussies, mais surtout en présentant un profil de Quaterback complet avec 7 touchdown, 3 sorties et 1 titre de JPV, pour un total de 47 XP tout de même en fin de saison régulière. Avec ses compétences de Blocage, Chef et Précision, il a été un capitaine hors-pair, aussi sûr défensivement que compétent sur le plan offensif. Il a également hautement performé lors de la Chocolate Cup, en complétant ses statistiques par 2 passes réussies, 1 sortie et 1 nouveau touchdown, lui permettant par ailleurs d’apprendre l’art si précieux de l’Esquive. Le talent et les performances du capitaine humain ont été la principale raison de l’excellent parcours de la Team Allianz lors de la Chocolate Cup, et il reste à voir s’il sera à la hauteur de son talent lors de la grande finale qui verra son équipe opposée aux redoutables Amazones des Panthères Bleues, contre lesquelles son équipe avait d’ailleurs lamentablement perdu lors de la saison régulière. Lageh d’Euzerre sera-t-il à la hauteur de son talent pour mener son équipe à la victoire ? Nul ne le sait sauf lui et la réponse arrivera très bientôt !
En parlant de leaders d’équipe, il est impossible de ne pas évoquer le sort de
Eddie la Vessie, le coureur de l’équipe des
Piliers de Bhâar de Sobhek. Alors qu’il était auteur d’un début de saison correct mais sans plus, le talent d’Eddie a explosé aux yeux de tous durant le 3e tiers de la saison, durant lequel le nain a réalisé des performances monstrueuses en inscrivant 6 TD et en gagnant un titre de JPV. Il finit la saison avec 43 XP et 4 compétences, dont 2 glanées sur le seul 3e tiers de la saison (Sur la balle et Frappe précise). Joueur-clé de l’effectif des Piliers de Bhâar, pilier pourrions-nous même dire, Eddie est celui par qui passaient toutes les actions de l’équipe. La qualification des nains en play-offs est grandement due aux actions de classe du coureur qui, grâce notamment avec l’acquisition du subtil art de l’Esquive (si rare dans les effectifs nains), en plus du sempiternel Blocage, fut un véritable poison pour les défenses adverses. Il termine ainsi comme l’un des tout meilleurs marqueurs de la ligue avec 13 TD et 1 titre de JPV.
Nous ne pouvions finir cette revue des vedettes de la saison sans parler du joueur-star de l’équipe victorieuse, à savoir l’idolâtré loup-garou
Jim Mordillard du
XV du Père Lachaise mené par le nouvel étoilé Gardën ! Le parcours des Nécromantiques n’a pas été aisé et fut parsemé d’embuches et de phases compliquées, notamment à cause de la perte de plusieurs joueurs importants de l’effectif, dont les deux expérimentées goules Simone Lagoret et Edith Paf. La performance finale de Gardën et de son équipe est d’autant plus exceptionnelle et elle le doit beaucoup au talent de Jim Mordillard, qui a éclaboussé de sa classe la saison et qui a été une valeur sûre de l’équipe durant les phases finales. Avec 2 touchdowns marqués, pour 7 sorties et surtout 4 titres de JPV (pour un total de 36 XP) lors de la saison régulière, Jim a vraiment été l’idole des foules, lesquelles chaviraient littéralement de bonheur lorsque le loup-garou démembrait ou déchiquetait ses victimes avec grâce et beauté bestiale, si chères au public avide de sang et de violence ! Joueur rapide et agile (Esquive) mais surtout physique grâce à ses compétences de destruction (Blocage et Châtaigne) Jim a surtout été utilisé par son entraineur comme joueur de sécurité en défense, laissant la responsabilité des phases offensives aux goules et à l’autre loup-garou de l’équipe. Et il faut avouer que Jim a réalisé des merveilles dans les tâches qui lui ont été allouées. Il s’est d’ailleurs particulièrement illustré en play-offs, avec 3 nouvelles sorties et un autre titre de JPV, permettant au XV du Père Lachaise d’emporter le championnat, au grand bonheur de son coach et de ses fans !
2. Les Eternels Espoirs
Evoquons désormais les excellents joueurs de la saison, qui n’ont pas été très loin de figurer parmi le gotha lutécien, mais qui à cause d’une fin de saison compliquée sur le plan individuel ou collectif ou à cause des choix tactiques de leur coach, sont restés aux portes du salon occupé par les John Moon, Jim Mordillard, Blitzounet, Pierrette ou encore les coureurs skaven, pour ne citer qu’eux.
Le premier d’entre eux est peut-être celui qui aurait pu faire briller son étoile au firmament de la ligue, si ce n’est le rôle ingrat auquel l’ont finalement cantonné ses coachs, nous voulons évidemment parler de
Kwalnex Gauldennshou, le discret et vicieux gobelin des orques noirs des
Poings sur ta Gueule coachés par Pedro et Laraigne. Il faut bien l’avouer, le trophée du Crampon d’Or reçu par ces derniers est du en grande partie au talent faramineux de leur joueur à piétiner les chevilles adverses en toute discrétion. Les 23 fautes commises par l’équipe durant la saison régulière sont dues, en grande majorité, aux prouesses du perfide gobelin. Malheureusement pour ce dernier, son immense talent de cramponneur fut pour lui une malédiction, dans la mesure où ses entraineurs ont décidé d’en faire le piétineur attitré de l’équipe. Le résultat fut immédiat pour l’équipe avec une croissance exponentielle d’agressions réussies, mais ce choix fut dramatique pour la carrière du pauvre Kwalnex qui n’a plus progressé dans son jeu depuis la 9e journée et qui, par ailleurs, a été la cible privilégiée des joueurs adverses. Le malheureux gobelin termine ainsi la saison sans aucune performance notable (outre les agressions réussies bien évidemment) entre la 10e et la 15e journée. Pire, ce qui devait arriver arriva, à force de marcher sur les joueurs au sol, Kwalnex fut rattrapé par une blitzeuse amazone furieuse des Panthères Bleues, qui brisa net le dos du chétif gobelin lors de la dernière journée de la saison régulière. Si ce dernier revint dans l’effectif après une pause bien méritée, il n’a été que l’ombre de lui-même. Pour preuve, sa blessure sérieuse a été la cause de sa piètre performance lors de la demi-finale de la Chocolate Cup (aucune agression réussi) alors même que les Poings sur ta Gueule rencontraient de nouveau les Panthères Bleues. De là à dire que Kwalnex s’est fait dessus en craignant de subir le même sort que lors de la journée 15, il n’y a qu’un pas…
A ce titre-là, un autre gobelin a volé la vedette à Kwalnex. Il s’agit du versatile et surprenant
Bibliveld Pleindedents des orques noirs des
Retournous Insidious, qui est devenu, en un court laps de temps, une véritable idole des foules en remportant 3 fois le titre de meilleur joueur du match durant le 3e tiers de la saison. A grand étonnement de son coach Louis X, les actions souvent ratées de Bibliveld se firent soulever une foule en liesse, qui s’est pris d’amour pour ce chétif et difforme gobelin. Porté par des fans en folie, Bibliveld a acquis en assurance et en expérience, et termine la saison avec des statistiques tout à fait honorables (pour un gobelin du moins) avec 2 touchdown marqués, 1 passe, 1 sortie même, et 4 titres de JPV. Fort dommage que la saison des orques noirs se termine si mal, car avec pas moins de 3 compétences acquises, et non des moindres (Sprint, Plongeon et Glissade contrôlée), Bibliveld est devenu le minus le plus expérimenté de l’histoire de la Lutèce Cup ! Avec 25 points d’expérience acquis, il ne bat pas le record historique du légendaire halfling Christiano Ronaldo (le bien-nommé) du Sporting Club Petit Péton qui, lors de la saison 2007-2008 a gagné pas moins de 31 points d’expérience, mais dont 7 l’ont été durant la Chcolate Cup ! Bibliveld Pleindedents fait donc mieux pour 1 point que le halfiling si l’on prend en compte uniquement la saison régulière ! Une véritable star-minus des pelouses est née !
Autre joueur en verve durant les deux premiers tiers du championnat,
Shark O’Kill, le rat-ogre mutant des
Miami Cheat a fortement déçu sur la fin de saison, en ne réalisent qu’une seule pauvre petite sortie durant les 5 derniers matchs de la phase régulière, et en étant totalement absent durant le 1/8e de finale qui a vu la défaite de son équipe face aux infatigables Darkside Mariners. Il termine tout de même l’année avec le titre de deuxième meilleur Big Guy de la compétition avec 11 sorties réalisées, mais son très faible sur la fin de saison est peut-être la cause de la mésaventure de son équipe durant les play-offs.
Au contraire du rat-ogre, un nain s’est particulièrement illustré durant les coupes de fin de saison, passant d’un statut de bon joueur de la ligue à celui de potentielle vedette. Il s’agit de nul autre que
Pitcheru, le pathologiquement téméraire Tueur de troll des
It Snot a Problem coachés par le fantasque Aredhel. Sa fin de saison a été grandement perturbée par une grave blessure à la main subie durant la 13e journée du championnat (décidemment, la 13e journée n’a pas été tendre avec les joueurs-vedettes…), ce qui a eu pour conséquence un troisième tiers du championnat pratiquement vierge de toute performance de la part de Pitcheru. Et pourtant, le tueur de troll réalisait un excellent parcours, avec 8 sorties réalisées et 2 titres de JPV. Il avait excellement progressé en acquérant 3 compétences plutôt intéressantes pour l’équipe (Châtaigne, Esquive en force, Stabilité), ainsi qu’un Blocage multiple peut-être moins optimal au regard de son rôle sur le terrain et de sa frénésie. Mais c’est véritablement durant la Chocolate que Pitcheru a affolé les compteurs, avec 5 sorties réalisées en 2 matchs à peine. Bien dommage que le parcours des It Snot a Problem s’est arrêté si tôt en quarts de finale (à la surprise générale), car au vu de ses performances, le tueur de troll avait toutes les armes pour devenir une véritable vedette du championnat.
Autre joueur à avoir honorablement évolué durant le 3e tiers de la saison est le coureur d’égout skaven
Jo Ferrari des
Vaincus mais Jamais Souris coachés par l’incorrigible doublette Magus et Nico. Auteur de 4 touchdowns durant le 3e tiers de la saison, Jo a été le principal artificier de l’équipe et certainement l’atout-majeur dans la qualification des Skaven en play-offs. Malheureusement pour lui, les choix opérés par ses coachs ont quelque peu freiné sa progression. Avec 32 XP acquis en 15 matchs, il pouvait espérer glaner 3 compétences. Au lieu de cela, la stratégie adoptée par Magus et Nico a consisté en un traitement de Malpierre qui a fait pousser une seconde tête à leur coureur d’égout, mais qui lui a coûté beaucoup d’énergie et d’expérience. Il n’a ainsi plus évolué depuis la 9e journée, et ce malgré des statistiques affolantes sur la fin de saison, et finit l’année dans un anonymat certain, alors que son équipe est éliminée dès les 1/8e de finale des play-offs. Qui sait, peut-être qu’avec un choix d’évolution différent, Jo Ferrari aurait conduit son équipe à la victoire ?
Décidemment, les nains des
It Snot a Problem avaient le vent en poupe en fin de saison, dans la mesure où un autre de leurs joueurs s’est brillamment illustré durant cette période. Il s’agit du Coureur
Rocher Rouge, qui termine la saison avec 10 touchdown inscrits (dont 4 sur le seul troisième tiers) et 1 sortie réalisée, auxquels s’ajoutent 2 TD et 1 sortie durant les play-offs. Ses statistiques de fin de saison ont ainsi très peu à envier à l’autre coureur nain en verve, à savoir Eddie la Vessie, même si Rocher Rouge fait légèrement moins bien que son collègue de métier. Mais avec 4 compétences très utiles glanées sur la saison régulière (Blocage, Glissade contrôlée, Frappe précise et Frénésie), Rocher devient un point d’encrage tant des attaques que des défenses de son équipe, faisant de lui un excellent porteur de ballon mais également un formidable contreur de fond de terrain. Une nouvelle fois, dommage pour son coach Aredhel que l’excellent forme de ses joueurs, et notamment de Rocher Rouge, n’est arrivée que si tard dans l’année, car avec peut-être un brin plus de concentration et un zest de réussite, les It Snot a Problem auraient pu se qualifier en play-offs, comme tout bon nain se le doit.
Place aux femmes désormais et évidemment lorsqu’il est question de donzelles, il convient d’évoquer les Amazones dont les performances des joueuses n’ont explosé que sur la fin de saison. Deux joueuses symbolisent ainsi ce regain de forme des filles, il s’agit bien sûr de
Astra, la blitzeuse et de
Angela, la lanceuse des
Panthères Bleues d’Alchemy. Les performances des deux vedettes amazones sur le 3e tiers du championnat ont été excellentes, et leur état de grâce s’est poursuivi en Chocolate Cup, permettant ainsi à l’équipe d’atteindre la finale de cette coupe si enviée et si redoutée parmi les lutéciens (et même au-delà !). Si Astra fut momentanément stoppée dans son élan par une vilaine blessure subie lors de la 15e journée, elle est revenue en forme pour la Coupe en chocolat, en réalisant 3 sorties et 1 touchdown en 3 matchs, augmentant encore plus ses excellentes statistiques de la saison régulière (1 TD, 9 sorties et 3 JPV). Avec 4 compétences gagnées (Garde, Châtaigne, Tacle, Arracher le Ballon), Astra est une joueuse complète et résistante, surtout portée sur la destruction des attaques adverses. De son côté, Angela a également magnifiquement performé sur la saison régulière en marquant à 4 reprises, pour 10 passes réussies, 2 sorties et 1 titre de JPV. Mais c’est surtout son match de la demi-finale de la Chocolate qui restera dans les mémoires, car Angela a dégoûté les supporters des orques noirs des Poings sur ta Gueule en réussissant durant la rencontre 1 passe, 1 TD et 1 interception. Le fameux journal Spike Magazine lui a même attribué, à l’occasion, la note maximale tant sa performance a époustouflé les commentateurs. Il reste à voir si les Amazones continueront sur leur lancée et si les deux vedettes en devenir confirmeront tout leur talent en finale de la Chocolate !
Puisque nous parlons de duos, intéressons-nous à une autre doublette qui a été pour beaucoup dans la réussite de son équipe sur la saison régulière et qui a porté haut les couleurs Elfes noirs durant la phase des play-offs. Il s’agit évidemment des deux vedettes des
Darkside Mariners du coach Pixmen, à savoir le blitzer
Aerandir Drukh et la furie
Mormegil Khadath. Ce couple tant sur les terrains que dans la vie privée (parait-il selon Lutèce Match Magasine) fut la principale arme des elfes noirs et les performances des deux joueurs symbolisent parfaitement l’excellente saison réalisée par les Darkside Mariners. Une petite curiosité malgré tout apparait lorsque l’on analyse la stratégie employée par les elfes noirs sur les terrains de la Lutèce. Alors que l’on aurait pu croire que Aerandir allait être l’atout offensif majeur de l’équipe, et que Mormegil allait être cantonnée plutôt aux tâches défensives, c’est le contraire qui fut mis judicieusement en place par Pixmen. Ainsi, avec 2 touchdown et 7 sorties réalisées (dont 2 en play-offs) pour 2 titres de JPV, et des compétences gagnées portées sur le combat et la résistance (Tacle, Intrépidité, Esquive) le blitzer fut plutôt employé comme destructeur des attaques adverses. De son côté, la furie a joué les tout premiers rôles dans les actions offensives des elfes, en scorant par 5 fois, pour 1 passe, 2 sorties et 3 titres de JPV et en améliorant son panel de compétences par un Blocage et une Glissade contrôlée très utiles sur les phases d’attaque (auxquelles s’est venu ajouter un Tacle pour plus de contrôle en phase défensive). Dans tous les cas, le duo de chic et de choc a grandement participé à la réussite globale des Darkside Mariners et si Pixmen a pu terminer dans le Top 8 de la saison, il le doit en grande partie à ces deux joueurs.
Troisième duo à mettre en évidence, mais bien moins glamour que le précédent, est celui des Centaures Taureaux des
Gens de Bon Pays du coach OON. Les fameux frères-ennemis
Ken et
Ryu ont ainsi menés leur équipe jusqu’aux portes de la finale des play-offs, et il s’en est fallu d’un rien pour qu’ils atteignent celle-ci. Ah, cette fameuse esquive à 4+ relençable de Ken. Si seulement elle avait passé… Le sort en a voulu autrement, mais il n’en demeure pas moins que le duo de centaures a dominé les débats durant les matchs de la saison régulière. Si Ken était plutôt utilisé comme arme offensive (10 touchdown marqués pour 1 sortie réalisée et des compétences en lien avec le jeu de ballon : Blocage, Esquive et Prise Sure), Ryu fut l’atout maître des défenses d’OON, avec 2 touchdown à peine, mais 9 sorties réalisées et 3 titres de JPV (et des compétences athlétiques comme Blocage et Châtaigne auxquelles a été ajouté l’Esquive pour plus de résistance dans les combats). Entourés de pas moins de 5 gardes nains, les Centaures-taureaux ont constitué un obstacle quasiment infranchissable pour les adversaires des Gens Bons, et leur impact physique, leur vitesse et leur étonnante agilité en firent des boulets de canon quasiment instoppables pour les défenses adverses. Avec de tels joueurs, il était évident que les Nains du Chaos allaient performer durant les play-offs, et il s’en est fallu vraiment de très peu pour que cette équipe aille au bout.
Si nous revenons aux passeurs, impossible de ne pas évoquer le sort malheureux de deux d’entre eux, qui auraient pu espérer figurer dans le panthéon de la saison, mais qui ont connu une fin de compétition tragique.
Kelpres Izion, l’adroit lanceur des elfes des
Nez dans le Gazon a été probablement le seul joueur de l’équipe qui n’a pas démérité, en essayant tant bien que mal à délivrer d’excellents ballons à ses coéquipiers visiblement maladroits (un comble pour des elfes). Avec 14 passes réussies durant la phase régulière et 2 titres de JPV, il finit parmi les meilleurs quaterback de la ligue et réalise par ailleurs une excellente Chocolate Cup, ce qui lui permet d’obtenir 3 compétences nouvelles (Chef, Canonnier et Sur la balle). Malheureusement pour lui, son handicapante blessure grave à la jambe reçue lors de la 7e journée, couplée à un genou détruit lors du quart de finale de la Chocolate, ont mis un terme définitif à la carrière du joueur, et par conséquent aux espoirs de victoire en coupe de Frakas.
L’autre passeur en verve durant la saison mais qui finit mal n’est autre que
Ottokar Seck le lanceur humain des
Inguiz Titi de Bosk. Auteur de 15 passes, 1 touchdown, 2 sorties et 1 titre de JPV (pour 2 compétences : Blocage et Sur la balle), Ottokar voit sa carrière terminée à cause de deux blessures persistantes, l’une à la main et l’autre au dos – dirimant pour tout lanceur qui se respecte. Après une fin de saison en eau de boudin de la part des Inguiz Titi, et malgré les bonnes performances d’Ottokar, Bosk leur entraineur décide – au grand dam de tous – de ne pas inscrire l’équipe en Chocolate. La carrière d’Ottokar s’arrête net, certainement sur des regrets.
Pour terminer ce panorama de vedettes potentielles et afin de rendre hommage au finaliste malheureux, intéressons-nous maintenant à l’un des joueurs les plus en vue lors des play-offs de la compétition, je veux naturellement parler de
Sir Fratus Sinister le blitzer noble impérial des
Iaatus qui a éclaboussé de son talent les phases finales de la Lutèce Cup. Déjà auteur de performances excellentes durant la saison régulière (6 TD, 1 passes et 6 sorties), Sir Fratus complète ses statistiques avec 2 nouveaux TD, 1 sortie et 1 titre de JPV, en faisant une véritable star naissante de la Lutèce Cup. Avec 43 XP en définitive et 4 compétences plus qu’utiles pour l’effectif noble (Tacle, Glissade Contrôlée, Intrépidité et Esquive), Sir Fratus Sinister fut un véritable couteau-suisse pour son coach Ashrame, un homme à tout-faire infatigable et inépuisable. La grandiose réussite des Iaatus en play-offs est certainement due à la forme olympique du blitzer noble, qui a même eu pour mérite de faire oublier à son coach le regretté Parcifal l’Impartial. Au si seulement celui-ci n’avait pas eu la mauvaise idée de trépasser, quel magnifique duo de blitzers nobles nous aurions eu cette année !
2. Honneur aux trois-quarts
Nous le savons tous, une équipe de Blood Bowl c’est avant tout des positionnels parfaitement expérimentés et savamment employés sur le terrain. Mais en réalité, une équipe de Blood Bowl ne serait rien sans ses hommes de l’ombre, ses forçats de la ligne de scrimmage, ses éternels sacrifiables que sont les trois-quarts. Rendons ainsi hommage (rapidement, faut pas déconner non plus) aux plus méritants d’entre eux, à ceux qui nous ont étonnés par leur bravoure et leur dévouement et qui sont devenus, pour certains et grâce à un brin de réussite, des joueurs tout à fait capables.
En premier lieu, rendons grâce au plus expérimenté, au plus compétent et au tout simplement meilleur d’entre eux, j’ai nommé le
Chevalier Mauvais, homme-bête des
Manuchaosius, qui a affolé les statistiques des trois-quarts cette saison. Avec un total de 31 XP réalisé grâce à 1 touchdown marqué, pour pas moins de 10 sorties et 2 titres de JPV, le Chevalier Mauvais termine la saison avec 4 compétences acquises, toutes plus utiles les unes que les autres (Tacle, Châtaigne (+1), Lutte, Garde). Avec un joueur aussi complet défensivement et prolifique en nombre de sorties, nous pouvons légitimement nous interroger sur les raisons pour lesquelles le reste de son équipe a si peu performé. Le Chevalier se démarque totalement dans le marasme qu’à été la saison des Manuchaosius et si ceux-ci n’avaient pas croisé la route des redoutables Panthères Bleues dès les 1/8e de finale de la Chocolate, qui sait, l’étoile noire du Chevalier Mauvais aurait peut être encore plus brillé de son éclat sombre au firmament de la Lutèce.
Naturellement, c’est parmi les effectifs norsques qu’il convient de chercher les meilleurs des trois-quarts, tant le nordique est connu pour son amour de la bagarre et de la prise de risques insensée. Mais signalons tout de même trois fameux trois-quarts suivants :
- Le costaud Fernand des BTMC: 26 XP (7 sorties, 3 JPV) ; Frénésie, Tacle, Pro
- Le vil et mesquin Thangbrand Gunnarsson des Fantômes de la Norsca : 27 XP (2 TD, 1 passe, 4 sorties, 3 JPV) : Joueur Déloyal (+1), Sournois, Intrépidité
- Le pro furieux Marcel des également BTMC : 13 XP (3 TD, 1 JPV) ; Pro, Arracher le ballon, Frénésie
Mais les autres rosters n’ont pas été en reste, et nous pouvons rendre hommage à ceux qui ont résisté jusqu’au bout face à l’adversité en réalisant de véritables exploits malgré leur rôle ingrat :
- Le versatile Jimmy Lotus, skaven des Vaincus Mais jamais Souris : 13 XP (1 passe et 3 JPV) ; Parade, Arracher le ballon, Lutte
- Le polyvalent Gerwin, serviteur des Kaiser Krampon : 14 XP (1 sortie, 3 JPV) ; Joueur Déloyal (+1), Frappe précise, Lutte
- L’athlétique Tsantelenia, la bloqueuse naine des It Snot a Problem : 21 XP (1 passe, 4 sorties, 3 JPV) ; Garde, Esquive en force, Clé de Bras
- Le Coprin Griffu, le snotling griffu (Griffes oui, oui) de la Fungus Invision, gardé dans l’effectif par son coach jusqu’au bout de la saison
- L’anxieux Albatros, le trois-quarts humain du Lutèce Fouler Club : 16 XP (2 sorties et 3 JPV) : Blocage, Intrépidité, Frappe précise
- Le sournois Bazheran the Sneaky, l’homme-bête des Goat's Gory Glory : 16 XP (2 sorties et 3 JPV) ; Parade, Intrépidité, Tacle
- La résistante Sara EBEC, zombie de la Maison Borniol : 16 XP (2 sorties et 3 JPV) : Tacle, Blocage, Frénésie
- La doublette jumelle de défenseurs skinks du Kommando Kommodo Klub, Haïe Holi (23 XP – 3 TD, 1 sortie et 3 JPV ; Sprint, Défenseur, Glissade contrôlée) et Hedi Dong (25 XP – 3 TD, 2 sorties et 3 JPV ; Glissade contrôlée, Parade, Défenseur)
- Le mercenaire adulé par les supporters Qu’un ¼il, bloqueur nain du chaos de la Compagnie Noire : 28 XP (2 sorties et 6 JPV !!!) ; Stabilité, Garde, Châtaigne (+1) – joueur le plus aimé par le public lutécien !
- Le mutant Wazompa, orque renégat des Meat Doom Mans : 16 XP (4 sorties et 2 JPV) : Tentacules, Blocage, Bras supplémentaire
4. La foire aux monstres
Ne vous étonnez pas que dans cette longue liste de trois-quarts ayant performé sur l’année, il manque quelques noms bien connus du landerneau lutécien. Mais nous souhaitons leur rendre un hommage bien particulier, faire un focus précis sur eux, tant leurs performances, leur style de jeu et les compétences qu’ils ont développé sont… disons atypiques, pour ne pas manquer de respect à qui que ce soit. Regardons donc plus en détail cette foire aux monstres de la Lutèce. Vous n’y verrez certainement pas d’homme-tronc ni de femme à barbe (encore que), mais plutôt des gardes-marteaux-pilons, des vicieux libérateurs contrôlés ou encore des juggernaults projeteurs déloyaux. Place donc au spectacle !
Le premier et le plus connu d’entre eux n’est autre que
Arselle, le bloqueur nain des
It Snot a Problem. Arselle a semble-t-il pu calmer sa violence compulsive durant le 3e tiers de la saison, en limitant le nombre de fois où il a été expulsé du match. Le résultat en fut une fin de championnat très discrète de la part du ventripotent bloqueur nain. Il n’en demeure pas moins qu’avec 7 sorties réalisées et 3 titres de JPV (pour 26 points d’expérience), Arselle a été un des joueurs les plus en vue de son équipe. Vraiment dommage que son entraineur s’est acharné à lui prodiguer des séances d’entrainement si… spécifiques dirons-nous, en faisant un joueur certes athlétique (Châtaigne et Projection) mais également hyper violent et agressif (Joueur Vicieux et Juggernault). Bref, un panel de compétences peu, voire pas du tout, complémentaires, et nous avons là le parfait exemple de l’abus du nouveau système de progression des joueurs mis en place par les instances officielles du Blood Bowl !
D’ailleurs, Arselle n’est pas l’unique victime de l’abus d’expérimentations farfelues d’Aredhel, puisque les rangs des
It Snot a Problem comptent désormais un autre bestiau atypique, en la personne de
Pramecou, le blitzer garde-marteau-pilon nain. La rumeur prétend que le joueur – désemparé face aux méthodes d’entrainement avant-gardistes de son coach – a complètement perdu la boule et qu’il erre dans les couloirs du stade en marmonnant continuellement « débout, au sol, débout, au sol, débout, au sol… ». Quoi qu’il en soit, nous l’avons vu sur les pelouses du championnat, Pramecou semblait perdu et totalement incapable de suivre les directives d’Aredhel et la stratégie de l’équipe. Malgré son entrainement athlétique intensif, il a ainsi été incapable de réaliser la moindre sortie durant toute la saison régulière, et les seules fois où il a pu produire des actions réussies, c’était lorsqu’il recevait le ballon dans les mains !
En parlant de compétences absolument non-complémentaires, comment ne pas évoquer celles qu’a acquis le dénommé
Ralf Lerch, blitzer humain des
Inguiz Titi. Visiblement coaché selon les mêmes méthodes « révolutionnaires » que celles d’Aredhel, sous l’½il malavisé de son entraineur Bosk, Ralf a souffert des mêmes maux que le susmentionné Pramecou. Garde, Stable mais également Marteau-pilon, le malheureux Ralf n’a jamais su ce qu’on attendait de lui durant les matchs. De là, à affirmer que la fin de saison catastrophique des Inguiz Titi est en grande partie due à l’incompétence notoire de leur blitzer il n’y a qu’un pas. Mais ce serait mauvaise langue que d’affirmer cela, car malgré tout Ralf Lerch a réalisé quelques sorties d’adversaires, mais il a également marqué et même tenté et réussi une passe ! On ne lui en demandait pas tant, et surtout pas de jouer les lanceurs, mais il n’en a fait qu’à sa tête, tant il était perturbé par les consignes de son coach et les séances d’entrainement spécifiques qu’il a subies. Le public n’a pas été méchant avec lui cependant, en le désignant joueur du match par deux fois tout de même. Une belle récompense pour ce joueur si malmené par son entraineur. Un talent gâché, qui sait, et encore un symbole des abus de l’expérimentation dans le nouveau système d’évolution des joueurs.
Toutefois, si nous devions désigner un seul joueur de la Lutèce Cup qui serait synonyme, cette année, d’expérience ratée, de tentative de création presque délibérée d’une bête de foire, nous ne pourrions pas passer à côté du cas de
Doryarus, le malchanceux trois-quart elfe des
Nez dans le Gazon. Malchanceux, car sa carrière de joueur de Blood Bowl a subi un seul mais fatidique faux-pas : celui de se faire embaucher dans l’équipe coachée par Frakas ! Impitoyable, intransigeant et manifestement incompris dans son talent, le pourtant jovial coach lutécien en a fait voir de toutes les couleurs à son joueur, en faisant un souffre-douleur, une victime, un véritable martyr des entrainements intensifs. A bout, Doeyarus finit pas être brisé psychologiquement. En définitive, le fragile elfe, même s’il est devenu particulièrement agile et leste, a fait sortir la bête qui sommeillait en lui, a donné libre cours à ses pulsions les plus animales et à ses instincts les plus primaires. Les résultats sur les terrains ne se firent pas attendre. S’il était devenu insaisissable pour les adversaires (Esquive), le pauvre Doryarus semble avoir perdu toute sa tête car il passe dorénavant le plus clair de son temps à se masturber (Libération contrôlée) tout en agressant les joueurs adverses (Joueur Vicieux). Les instances de la ligue ont certes voulu intervenir et faire cesser les agissements obscènes du maudit elfe, mais les officiels se sont ravisés car d’une part, le Blood Bowl est interdit aux mineurs et d’autre part l’outrance de Doryarus plait visiblement au public qui l’a nommé Joueur du Match à quatre reprises ! Que voulez-vous, le public scabreux et impie de la Lutèce, avide de violence et de luxure demande toujours la même chose : du sang et du sexe ! Manifestement, Frakas semble l’avoir parfaitement compris, lui !
Enfin, pour terminer ce beau panorama de bêtes de foire, comment ne pas évoquer celui dont nous avons suivi les pérégrinations tout au long de la saison, celui qui a fait palpiter nos c½urs et dont les actions nous ont fait suffoquer et nous donné des maux-de-tête, je veux évidemment parler de
Azzroag, l’improbable squelette frénétique des
All Blacks. Son coach et homonyme s’est visiblement pris d’affection pour le maladroit squelette, en le gardant dans l’effectif contre vents et marrées, alors même que pour des raisons d’optimisation de l’effectif, il a fait virer des joueurs plus compétents, tels Slad par exemple, le zombie pro afficionado du tai-chi. Mais Azzroag le squelette, ignorant tout des plans machiavéliques de son coach, a continué à gambader en toute allégresse sur les terrains de la Lutèce Cup, virevoltant (enfin, à sa vitesse) de droite à gauche de la pelouse dans une danse macabre frénétique digne des plus belles Commedia Dei Morti du Blood Bowl ! Evidemment, cet état de fait ne pouvait que plaire au public, de sorte qu’Azzroag s’est vu attitré de 2 prix du meilleur joueur du match, alors même qu’il n’avait réussi la moindre action significative ! Une nouvelle fois son entraineur l’a pris en pitié en lui affectant un préparateur personnel. Mal lui en a pris, car Azzroag est sorti de ces séances d’entrainement personnel avec une nouvelle passion : la balle ! C’est ainsi que les All Blocks se retrouvèrent avec, dans leurs rangs, un squelette frénétique botteur de ballons, au grand désespoir de leur coach. La vie est une comédie dramatique perpétuelle selon certains philosophes, et Azzroag le squelette en est une illustration plus que parfaite (un comble pour un mort… vivant !).